Duel au canif
ou La Paix du ménage
Pièce en deux actes de Guy de Maupassant
Auteur
- Guy de Maupassant
Mise en scène
- Jean-Claude Penchenat
Distribution
- Chloé Donn
- Alexis Perret
- Damien Roussineau
- et la participation d'Arno Bisselbach
Visuel Affiche
- © A Paris chez Antoinette Poisson
Le mari, la femme et l’amant…
Un bon vieux vaudeville comme on en a vu cent fois ?
Que nenni !
Dans cette courte pièce en deux actes, Guy de Maupassant revisite le sujet, avec une finesse ironique, une cruelle élégance, et une rare modernité pour son époque – cette fin du XIXème siècle phallocrate entre toutes, encore régie par le Code Napoléon qui privait les femmes de tous droits juridiques.
Une femme blessée, révoltée, prise au piège ; un mari volage et manipulateur, qui entend bien jouir de ses maîtresses comme de ses droits conjugaux ; un amant épris, mais circonspect.
Au sein de ce triangle se joue une diabolique partie de billard à trois bandes, qui tient le spectateur en haleine, dans un véritable suspens psychologique.
En 1880, l’auteur annonce à sa mère bien-aimée qu’il vient de retoucher une pièce intitulée La paix du foyer.
En 1883, la revue Gil Blas publie une nouvelle intitulée Au bord du lit, qui contient une partie des dialogues de Duel au canif.
La pièce initialement destinée à la grande comédienne Réjane en 1883 ne sera créée que le 6 Mars 1893, et publiée finalement sous le titre de La paix du ménage. Sa création aura lieu à la Comédie Française, interprétée par la fameuse sociétaire Mlle Julia Bartet, grâce à l’intervention amicale de M. Alexandre Dumas fils.
Maupassant ne pourra malheureusement y assister. La terrible maladie qui l’avait frappé – la syphilis – l’empêcha d’entendre les applaudissements qui devaient saluer son œuvre.
C’est à tort que l’on a pu voir l’auteur d’Une vie comme un misogyne : il aimait trop les femmes pour ne pas manifester une réelle compassion envers ces victimes d’une société machiste.